Savoir ce qui les différencie.

Les acronymes LST et la HST sont fréquemment utilisés pour décrire des compresseurs. Mais savez-vous ce qu’ils signifient ? LST signifie faible couple de démarrage (Low Starting Torque). HST est l’acronyme de couple de démarrage élevé (High Starting Torque).

Pour illustrer leurs différences, nous vous présentons ci-dessous quelques informations sur les moteurs et les caractéristiques de ces compresseurs et leur application.

 

Couple de compresseur et vitesse correspondante

La figure 1 indique une courbe de couple en fonction de la vitesse pour trois moteurs utilisés dans des compresseurs de capacités de refroidissement semblables.

Dès le démarrage (vitesse égale à zéro), le couple du moteur augmente jusqu’à ce qu’il atteigne son point culminant, puis il commence à décroître jusqu’à se rapprocher de zéro, moment auquel le rotor cesse d’accélérer et la vitesse maximale est atteinte. Plus la charge est petite, plus le couple de moteur requis est faible et plus la vitesse est importante, sans jamais dépasser la vitesse synchrone, c’est-à-dire 3000 tr/min (50 Hz) comme indiqué sur le graphique. La vitesse synchrone ou la vitesse maximale peuvent être calculées par la formule Ns = 60*f, où f est la fréquence de la tension d’alimentation.

Le tableau 1 fournit des informations concernant les moteurs de compresseur. Quand on compare le moteur 1 et le moteur 2, on remarque qu’ils ont la même configuration A. La seule différence entre les deux est que le moteur 2 est doté d’un condensateur de démarrage. Le couple de démarrage du moteur 2 est 30 % plus élevé que le couple de démarrage du moteur 1. Il s’agit d’un gain obtenu grâce au condensateur de démarrage.

 

Remarque : Le moteur du compresseur est déterminé par un certain nombre de facteurs, dont le diamètre et la longueur des fils de l’enroulement de marche, la composition de l’enroulement, la hauteur et le type d’acier des boîtiers de moteur, etc. Les configurations A et B ci-dessus concernent ces facteurs.

Quand on compare le moteur 2 et le moteur 3, on remarque qu’ils ont une configuration A et B, respectivement, et que les deux sont dotés d’un condensateur de démarrage. Le couple de démarrage du moteur 3 est 450 % plus élevé que le couple du moteur 2 (c’est-à-dire 4,5 plus élevé). Ceci est dû à la différence entre la configuration A et B des moteurs. Fondamentalement, il n’y a qu’une différence entre les deux configurations : dans le cas de B, le moteur est conçu spécifiquement pour la configuration CSIR avec un condensateur de démarrage, alors que dans le cas de A, le moteur a été conçu spécifiquement pour la configuration RSIR, sans condensateur de démarrage.

Mieux comprendre la caractéristique LST et HST

Il faut se rappeler que le moteur est l’un des composants utilisés par le compresseur. Or, la classification LST et HST est une caractéristique des compresseurs que nous allons expliciter ci-dessous.

LST

Les compresseurs LST, c’est-à-dire à faible couple de démarrage, démarrent seulement quand les pressions sont égalisées, ce qui correspond à la condition de fonctionnement d’un réfrigérateur. Par conséquent, ils s’appuient toujours sur des tubes capillaires comme élément de contrôle, ce qui fait que la pression entre le refoulement et l’aspiration est égalisée avant le prochain démarrage du compresseur.

Ce type de compresseur ne doit pas être utilisé avec un détendeur, car il rencontrerait des problèmes au démarrage.

Généralement, les compresseurs LST sont munis de moteurs ayant un couple similaire au moteur 1 ou au moteur 2, de l’un des trois types ci-dessous :

  • RSIR (Resistance Start Induction Ru)
  • RSCR (Resistant Start Capacitor Run);
  • PSC (condensateur auxiliaire permanent).

HST

Les compresseurs HST sont capables de démarrer sans égalisation des pressions, quand la durée de cycle avec tube capillaire est très courte (moins de 5 minutes) ou avec détendeurs. Ainsi, les compresseurs sont équipés de moteurs plus robustes dotés de caractéristiques de couple semblables au moteur 3 et sont spécialement conçus pour un montage avec condensateur de démarrage.

Les moteurs de compresseur HST correspondent aux types CSIR (capacitor start induction run) ou CSCR (capacitor start capacitor run).

Le tableau 2 fournit une vue d’ensemble des caractéristiques de chaque montage de compresseur en ce qui concerne le type de démarrage.

 

Couple inapproprié

Quand le couple initial requis par le système de refroidissement lors du démarrage est supérieur au couple que le compresseur peut fournir, des problèmes vont se produire. Le compresseur sera mis sous tension, mais le rotor ne tournera pas, parce qu’il n’aura pas un couple suffisant. Ainsi, le compresseur est soumis au courant maximal, qui correspond au courant à rotor bloqué. Dans ce cas, le protecteur thermique va actionner et désactiver le compresseur pour éviter d’autres dommages.

Pour les conditions de démarrage plus critiques, il est toujours recommandé d’utiliser des compresseurs HST.

Dire non à l’improvisation

Les compresseurs Embraco, qu’ils soient LST ou HST, sont conçus pour répondre aux différentes exigences et normes de spécification. Ils subissent des tests complexes en laboratoires pour s’assurer qu’ils fournissent des performances optimales, qu’ils remplissent les exigences de qualité d’Embraco et qu’ils satisfont aux normes de sécurité. Par conséquent, les changements ou les improvisations ne sont pas recommandés.

Un exemple concret de ce qu’il ne faut pas faire est d’inclure un condensateur de démarrage dans un compresseur LST sans qu’il ait été testé. L’ajout d’un condensateur de démarrage, comme nous l’avons vu ici, peut augmenter le couple de démarrage du moteur (moteur 2 par rapport au moteur 1), mais cette augmentation n’est pas comparable au gain de couple qui est nécessaire pour transformer un compresseur LST en compresseur HST (moteur 3 par rapport au moteur 2).

En outre, ce changement ne garantit pas qu’un effet d’amélioration se produira effectivement, étant donné que la capacitance du condensateur de démarrage peut aussi bien être bénéfique que néfaste.

N’oubliez pas que pour tout changement, des tests complets sont effectués, comme ceux qui sont réalisés dans les laboratoires d’Embraco, pour s’assurer que les compresseurs fonctionnent toujours dans les meilleures conditions. En plus du changement de couple de démarrage, le condensateur de démarrage affecte d’autres paramètres du compresseur, comme le courant, ce qui rend nécessaire d’évaluer le relais de démarrage et le limiteur de surcharge pour garantir la conformité avec les normes de sécurité.

Par conséquent, sans effectuer de tests préalables de certification en laboratoire, la recommandation d’Embraco est la suivante : un condensateur de démarrage ne doit jamais servir à stimuler un compresseur LST.

[box side= »alignleft » color= »box-vermelho » pos= »horizontal”]Comprendre la notion de couple
Le couple peut être défini comme la force exercée sur un objet et servant à le faire tourner autour d’un axe ou d’un point central. Pour calculer le couple, il faut multiplier la force exercée par la distance mesurée entre le point d’application et le centre de l’axe de rotation.

D’une manière très simplifiée, on peut dire que le couple est une force qui tend à faire pivoter ou tourner les objets. Par exemple, la force que la main exerce sur un tournevis pour serrer une vis.

 Lors du démarrage du compresseur, le couple est la force que le compresseur doit exercer pour surmonter la différence entre les basses et hautes pressions, l’inertie du rotor et le frottement entre le piston, la bielle et le cylindre. Durant ce processus, et dans de nombreux cas, le compresseur va de 0 à 3600 t/min (60 Hz) ou de 0 à 3000 tr/min (50 Hz) en moins d’une seconde.[/box]

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